La baie des rêves
Dans la baie ivre de vert froissé
Deux fluettes rivières font l’amour
De l’hydrique duo le roc fécondé
S’érige et s’impose en mont adoré
Adossé à sa muraille, j’entrevois
Dans ce brouillard d’une baie mystère
Les rêves ensemencés en cette nuit
Glissant sous le vent en discrétion
Rêves de ces touristes glacés
Amassés placés sur le parking
Rêves illusions de cœurs enlacés
Amoureux seuls sous leur parapluie
Rêves fragiles dans l’insouciance
Pour l’enfant pataugeant dans la boue
Rêves de pure lumière blanche
Au pèlerin chercheur de sa foi.
Rêves neutres sur l’horizon
Du scout chanteur mal éclairé
Rêves isolés en saute-mouton
D’un berger dans les prés-salés
Rêves émergeants en monstre marin
De pêcheurs à pied égarés
Rêves pétrifiés en granit immobile
Du passeur figé face au passage.
Toutes ces bulles rêves
Offrandes aux paumes froides de l’aube
Finissent en murmures éclatés
Sur la lance de saint-michel
Subsiste ce brouillard d’éclaboussures
Suintant au coin des yeux
En une larme mélancolique
Source de rêves futurs.
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