laps de temps

Les Ragolles

 

L’attention s’accentue

le bruit découpeur s’est tu.

Les chênes sont tronqués

leurs pieds arqués

en équilibre sur les haies,

exhibent leurs blanches plaies.

L’oiseau sans tuteur

n’est plus chanteur.

Le vent est osé

la haute muraille est désossée.

L’agressive lumière sature

la récolte future.

Absence de tours de guets,

les prés sont aux aguets.

Le regard a perdu ses appuis

l’horizon est un puit.

 

Membres à l’arbre tronc

aux futurs printemps renaîtront.

Forte armure transitionnelle,

pour nouvelles sentinelles.

Amples moissons en rémunération

pour champs sous haute protection.

La déraison de l’arrière-saison

a raison des frondaisons,

le vent froid murmure

dans les griffes des ramures.

Tronçonneuses avec tapage,

causent bataille pour partage.

En rançon les fagots charroyés

réchaufferont l’humble  foyer.

Sans rancœur les demi-chênes

en clôture se déchaînent,

poussant en farandoles

leur nom de Ragolle.

Ainsi dans le Coglés l’ancrage

d’un passéiste langage,

rappelle nos aïeux si blessants,

mais ô combien bienfaisants.

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