LE DERNIER CHANT
Chante rossignol
sur le seuil du temps
chante rossignol
aux souvenirs partants.
De ton bec siffleur
crève dans la lumière
les rêves fauteurs
des hommes fiers.
Chante rossignol
l’hymne à l’insouciance
chante rossignol
pour la peur en absence.
Sous ton chaud plumage
le froid silence s’étire
il vient sans bagage
de l’imparfait se vêtir.
Chante rossignol
pour ces discours incompris
chante rossignol
pour ces cœurs surpris
par tant de promesses niées
mangées au pain de haine
sur l’opéra charnier
de la société humaine.
Chante rossignol
pour la gorge oppressée
chante rossignol
pour ces poings dressés.
Pour l’homme harassé
aux mains avides
sur la plaine des trépassés
marchant vers le vide.
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